vendredi 25 décembre 2009

Et si l'imaginaire est un animal, lequel est il ? et pourquoi ?

Par Ecosyl

Si l'imaginaire était un animal, lequel serait-il ? grande question! Peut-être n'ai-je pas beaucoup d'imagination, peut-être en ai-je trop, mais plusieurs réponses me sont venues à l'idée.

- Comme pour moi, l'imagination est synonyme de création, puisqu'une idée n'existe pas tant qu'elle n'est pas au minimum formulée, j'ai d'abord pensé au Castor, le bâtisseur par excellence.


Un petit animal, gros rat à la queue aplatie qui ne paie pas de mine, mais qui est capable de concevoir des barrages gigantesques, assez solides et étanches pour modifier le débit de fleuves entiers, à l'image de l'imagination, capable de changer la face du monde en quelques idées.

Et puis en y réfléchissant, le flot continu, permanent, fluctuant des idées et de l'imagination ne pouvait pas être représenté par un animal seul comme le castor. Et pourquoi pas la fourmilière? un animal qui soit composé de cellules séparées, indépendantes et polyvalentes... Oui, peut-être que la fourmilière est l'animal qui représente le mieux l'imagination... un animal qui défie la nôtre, d'imagination.




Un animal mouvant, cohérent, évolutif et pourtant constant... tout comme notre imagination, il fluctue et évolue, mais reste lui-même malgré la forme d'expression qu'il prend... une imagination qui peut être constructive, comme ces fourmis tisserandes qui cousent ensemble des feuilles pour en faire leur nid, ou destructrices et impérialistes, comme les colonnes de fourmis légionnaires qui dévastent tout sur leur passage et réduisent leurs congénères à l'esclavage.

Mais chaque animal a sa beauté, comme l'imagination. Et surtout, surtout, aucun d'eux n'est identique à un autre. Chacun a ses préférences, ses milieux de prédilection, son terrain et son mode de reproduction, ses forces époustouflantes et ses faiblesses fragilisantes... Mais ce qui est peut-être le plus important dans cette comparaison, c'est qu'il ne faut jamais oublier que l'imagination, l'intelligence, sont comme les animaux complémentaires et tous indispensables. Le requin ou l'aigle, le cheval ou le loup ne sont ni plus nobles, ni plus forts que le lapin, la fourmi ou le babiroussa. Ils sont juste à leur place dans la chaîne du vivant, exploitant leurs capacités et évitant de montrer leurs faiblesses. Ainsi devrions-nous être, tous complémentaires, exploitant nos talents tous ensemble.

Et si l'Imaginaire est un animal, lequel est il ? et Pourquoi ?

Pèle - mèle : réponse rapide

Par Ecosyl

Question intéressante...
j'ajouterais la fourmilière, constellation d'idées complémentaires, indépendantes et pourtant complémentaires...
j'ajouterais l'ornithorynque, improbable mammifère ovipare, à la fois souterrain, terrestre et aquatique, partout dans son élément...
J'ajouterais le castor, petit rongeur capable d'endiguer des fleuves...
Peut-être y a-t-il autant d'animaux que d'imaginations différentes?


L'ornythorinque



Par Sabine Vendrely

L'imaginaire ne peut pas être un animal réel. Il ne peut être qu'un être imaginaire. S'il appartenait au monde matériel, il serait limité comme nous le sommes tous par nos corps. Or l'imaginaire se déploie dans le monde spirituel. Il est donc immatériel et mouvant, créant ses propres formes au gré de son ... imagination.

Réponse par Jacqueline Besson
Un totem, un animal totem de pouvoir.

vendredi 11 décembre 2009

Imagination active

L'IMAC est la technique qu'à utiliser Marie Lise Labonté pour guérir de l'arthrite rhumatoïde, une maladie invalidante.

Elle est également co-créatrice avec Nicolas Bornemisza de la formation IT©« Libération des images intérieures-Images de transformation » qui utilise l'IMAC que Jung a découvert comme potentiel de guérison de l'individu, utilisant l'imaginaire pour guérir.

Pour en savoir plus
http://www.marieliselabonte.com/spip.php?page=article_n2&id_article=20

mardi 8 décembre 2009

Entretien avec Michel Cazenave sur Carl Gustav Jung

Par Nicolas D'inca

Jung est mal connu en France. Si on dépasse les querelles d’écoles entre psychanalystes, que sait-on réellement de Jung ? Michel Cazenave est responsable de la traduction française de l’œuvre jungienne depuis maintenant vingt-cinq ans. Philosophe, poète, producteur à France Culture avec « Les vivants et les dieux », il a fondé le Centre d’Etude et de Recherche Francophone Carl Gustav Jung. A l’occasion du colloque « Psychanalyse et Bouddhisme. Au-delà du sujet, la liberté ? » qui aura lieu à Paris le 19 décembre, il nous a fait l’honneur d’accepter de répondre à quelques questions sur ce thème. Son intervention portera sur une « Relecture de Jung : le complexe du moi et son nécessaire dépassement (Jung et la spiritualité orientale) ».

Qu’en est-il de la notion de sujet ou de subjectivité en psychanalyse ?

Le moi chez Jung n’existe pas en tant que tel. C’est une illusion. Le sujet n’existe pas. Cela me semble évident, ce que nous appelons la subjectivité, il faudrait arriver à s’en défaire un jour. On la présente comme un progrès de l’Occident mais je crois que c’est une grande perte de l’Occident. Evidemment, il faut nuancer un peu. Fondamentalement, je pense que l’être humain n’est pas un sujet, car il n’est que l’espace où se manifeste autre chose que son propre moi. En même temps, on a aussi besoin d’un moi, même si en tant que jungien, je pense que le moi est un pur complexe, ou un agrégat pour prendre ici un vocabulaire bouddhiste. Lorsque le « cela » s’est révélé, le moi s’est transformé. Ce n’est plus l’ego de la subjectivité, c’est simplement le réceptacle que nous sommes pour que puisse se manifester ce « cela ». C’est le Soi tel que l’entend Jung, quand il dit qu’il s’agit de passer de « je vis » à « cela vit en moi ». A partir d’un certain stade du processus, le moi n’existe plus que pour refléter le Soi. S’il n’y a pas de réceptacle au Soi, comment va-t-il se apparaître ? S’il n’existe pas quelque chose, comment le principe totalement inconditionné ou la vacuité va-t-elle se manifester ?

Cela rejoindrait la notion bouddhiste de vacuité ?

Je crois que c’est très clair. Quand Jung parle du Soi, il faut bien comprendre qu’il le prend au sens strict. Il le définit toujours comme un concept-limite, c’est-à-dire un concept à la limite de la psychologie et de la métaphysique, pour ne pas dire spiritualité. Dans le Commentaire du Mystère de la fleur d’or, il reprend l’expression qui consiste à dire que c’est « un concept-limite à valeur négative ». Il s’inscrit alors dans toute la tradition occidentale de la théologie négative, selon laquelle le principe, on ne peut strictement rien en dire. Jung le dit souvent, ce qui m’intéresse aussi dans la psyché humaine, est de l’ordre de la finalité, c’est-à-dire ce à quoi je suis appelé. D’où est-ce que nous venons et en même temps à quoi est-ce que nous sommes appelés ? Au dépassement de nous-même. C’est l’idée que dans la psyché humaine, tout est processus, tout le temps en train de changer. Quand il parle d’individuation, il pense à un processus continu, un chemin qui change sans cesse. On n’est jamais arrivé – sauf dans certaines expériences particulières, et là Jung cite le satori ou le samadhi. En-dehors de ces expériences, on n’est jamais arrivé et d’ailleurs même du satori, on en sort ! Il a quand même eu de très longues discussions avec D.T. Suzuki, ils ont travaillé des années ensemble au cercle d’Eranos. Jung a écrit tout un ensemble d’articles sur le Bardo Thödol, le livre de la grande délivrance, qu’à l’évidence Suzuki lui avait donné à lire.

La suite :
http://psychologie-meditation.blogspot.com/2009/11/un-autre-visage-de-jung-entretien-avec.html