Intuition, coïncidences ? Ces découvertes scientifiques que l'on doit au "hasard"
Article écrit par Tara Maclsaac – Epoch Times – 13 10 2015
Je tiens à le relayer sur ce blog, en sachant que dans 2 ans, il ne sera plus disponible sur le site de Epoch Times, remplacé par d'autres articles. Ce serait dommage que la Toile se prive d'un tel article. Cette enquête vient enrichir la compréhension de l'intuition et de ses mécanismes, dans les découvertes scientifiques.
L’univers
est rempli de mystères qui remettent en question notre savoir
actuel. Dans la série « Au-delà de la science », Epoch
Times rapporte des récits à propos de ces phénomènes et
théories qui posent un défi à nos connaissances actuelles.
Sont-ils vrais ? Peuvent-ils permettre de futures découvertes
et nouvelles compréhensions de notre univers ? À vous de
décider.
L'univers est rempli de mystères |
Dans
le monde scientifique, il existe beaucoup de chercheurs qui
n’épargnent pas leurs efforts, et accomplissent de singuliers
progrès à la sueur de leurs front. Et puis il y a les autres. Ceux
qui doivent leurs découvertes au « hasard », ou
appelez-le comme vous le voudrez, à la chance, l’intuition, et
peut être à une démarche pas forcément… scientifique.
Étude
de cas : le 17 novembre 2014, des équipes de recherche de
l’Université de Stanford et
de Google ont
annoncé séparément qu’ils avaient établi des réseaux de
neurones artificiels capables de reconnaître des photos complexes en
utilisant l’apprentissage automatique et la reconnaissance des
formes.
Jordan
Pearson, du magazine Motherboard,
a enquêté et découvert qu’aucune des deux équipes n’était au
courant du travail de l’autre, jusqu’à très récemment. "C’est
une coïncidence incroyable que les annonces sur leurs recherche
soient si rapprochées" , a
t-il commenté. « Mais
à bien des égards, cela reste compréhensible « ,
ajoute t-il, citant la course à la technologie actuelle et les
demandes du marché numérique sur ce créneau. De plus, le travail
préalablement accompli sur ce sujet aspirait à de nouveaux
développements.
« Les idées, comme des graines, ont besoin d’un terrain fertile pour se développer et croître », a déclaré le Dr Bernard Beitman,
Peut-on
en déduire que l’émergence simultanée et indépendante des idées
trouverait explication dans le contexte (ici commercial) ? Alexander
Graham Bell et Elisha Gray ont tous deux fabriqué les premiers
téléphones en 1876. En 1773 et 1774, Carl Sheele et Joseph
Priestley ont également découvert, de façon indépendante, ce
qu’était l’oxygène. Autour de la période de 1915 à 1918,
Mary Pattison et Christine Frederick ont travaillé sur les
moyens d’utiliser l’ingénierie mécanique pour améliorer
l’efficacité dans le travail domestique.
Autour
de 500 avant JC, des grands penseurs, philosophes et figures
religieuses ont émergé. Bouddha, Socrate, Lao-Tseu, et d’autres,
ont grandement contribué au développement de la civilisation
humaine malgré les vastes distances les séparant – de la Grèce à
l’Inde, en passant par la Chine. Peut-être que le moment
était venu.
Bernard Beitman |
« Les
idées, comme des graines, ont besoin d’un terrain fertile pour se
développer et croître »,
a déclaré le Dr Bernard Beitman, un psychiatre de Yale-instruit qui
est un des pères fondateurs de l’étude des coïncidences. Il
a cité un document écrit par William F. Ogburn et Dorothy Thomas en
1922. Ces chercheurs ont examiné 148 grandes découvertes
scientifiques simultanément accomplies par deux ou plusieurs
personnes.
(Adreus
K. / iStock / Thinkstock)
Pour
le professeur, il semble évident que ces scientifiques ont pioché
leurs découvertes dans une sorte d’inconscient collectif. Par leur
travail, ils sont amenés à être « sur la brèche de
l’évolution », naviguant dans un nuage d’informations
auxquelles nous sommes tous connectés.
Au
sujet des philosophes et inventeurs de 500 av. J-C, le chercheur
affirme : " peu
importe comment cela se présente, l’esprit du groupe semblait
préparé à accepter l’idée."
Histoires de coïncidence et d’intuition
Alors
que les scientifiques se targuent souvent de suivre un protocole de
travail basé sur la logique, parfois l’intuition est déterminante
dans l’obtention du résultat.
Voici
un exemple d’un médecin travaillant sur l’intuition, rapporté
par le site Web du Center for Spirituality and Healing de
l’Université du Minnesota : « En
voyant le patient saigner à point très critique sur la table
d’opération, le Dr Mimi Guernari, spécialiste du cœur, a passé
des heures à essayer tout ce qu’elle pouvait pour endiguer le
flot. Jusqu’à ce que, d’un coup, il lui vienne une idée :
« J’ai pensé à quelque chose que je n’avais jamais
utilisé auparavant (et que je n’ai pas réutilisé depuis) :
du gel en mousse ». Cette réponse intuitive l’a inspirée,
et alors qu’elle constatait l’arrêt des saignements, elle s’est
demandé si elle hallucinait. Le « traitement » sauva la
vie de son patient, ce jour là.«
La
pénicilline, cet antibiotique ayant accompli une énorme percée
dans la lutte contre les infections bactériennes, a été mis au
point durant de nombreuses années, et avec l’aide de nombreuses
circonstances accidentelles ou fortuites.
Alexandre Fleming, bactérioliste |
Le
bactériologiste écossais Alexander Fleming avait un rhume en
novembre 1921. En se penchant sur une boîte de pétri pleine de
bactéries, des gouttes de son nez dégoulinèrent. Il a réalisé
par la suite que cet accident tua les bactéries, laissant un « halo
d’inhibition » autour d’elle. Le lysozyme est le
composant de ses muqueuses qui avait tué les bactéries ; mais
il était impossible de le produire en masse.
Près
d’une décennie plus tard, il était à l’hôpital St. Mary,
faisant des recherches. Les conditions de travail dans le
laboratoire étaient mauvaises – les fissures dans le plafond et
les courants d’air présentaient quelques risques pour
l’environnement.
Il
était allé en vacances et avait laissé des boîtes de Pétri dans
l’évier. Plutôt que d’avoir l’idée de les laver à son
retour, comme de nombreux scientifiques l’auraient fait, il les a
d’abord examiné et a trouvé une tache de bactéries mortes
similaires à celle qu’il avait observée lors de son écoulement
nasal. Ce halo d’inhibition est apparu autour de certains
champignons qui s’étaient formés sur les boîtes. Ces spores
avaient voyagé à travers les fissures depuis une expérience
réalisée à l’étage supérieur.
Les
spores étaient arrivés précisément au bon moment, et pendant une
période où la température était juste celle qu’il fallait. Si
les bactéries se trouvant préalablement dans le pétri avaient été
à une phase différente de leur développement, le champignon
n’aurait pas été aussi efficace.
Alexander
Fleming a réalisé que ces moisissures pouvaient tuer les bactéries,
mais il a fallu attendre un autre groupe de scientifiques
effectuant différentes expériences dans les années 1940. Ces
derniers appliquèrent ces spores (la pénicilline) chez les souris,
et ont réalisé que ces spores pouvaient survivre dans le corps d’un
mammifère et qu’ils pouvaient traiter les infections
bactériennes chez les humains. Là encore, ils ne pensaient pas en
arriver à cette conclusion, c’était une nouvelle fois une
découverte accidentelle.
Pour
résumer, après son incident de nez qui coule, Alexander Fleming
recherchait un halo d’inhibition dans ses cultures de bactéries.
C’est cette clairvoyance qui a permis les coïncidences
ultérieures, avec le résultat qu’on leur connaît.
Si
le laboratoire avait été mieux tenu, les spores n’auraient jamais
voyagé jusqu’à l’évier d’Alexander Fleming. Si le
scientifique n’avait pas examiné la boîte de Pétri avant de la
laver à fond, il n’aurait pas remarqué le halo d’inhibition. Si
les spores n’avaient pas atterri exactement au bon moment,
Alexander Fleming n’aurait rien découvert.
Beaucoup
de coïncidences et un peu de clairvoyance ont abouti à une
découverte qui a sauvé des millions de vies.
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