La mémoire des choses - La psychométrie -
Par Jean Prieur1/ La psychométrie est un moyen de divination très particulier, c'est la connaissance supra normale par le toucher.
Les personnes ayant ce don peuvent ainsi, en tenant un objet, remonter jusqu'à son possesseur, décrire son caractère, son apparence physique, son environnement, sa vie ...
Les objets, faute de posséder une âme, retiennent des informations (probablement sous forme de vibrations) que certaines personnes peuvent capter. Ces informations résiduelles (sorte de mémoire de l'objet) sont les émanations de personnes qui furent au contact de l'objet. L'interprétation des images, sons, odeurs, ressentis par cette forme de voyance est très délicate. Elle se manifeste souvent par symboles et le psychomètre qui les reçoit doit être profondément concentré pour ne pas émettre de hâtives conclusions.
Avez-vous des dons de psychométre ?
Vous pouvez vous livrer à une petite expérience pour le savoir.
Faites vous aider par une de vos connaissances (si possible pas de personnes de la famille) et demandez-lui de vous apporter quatre ou cinq objets, de toutes tailles et toutes origines, mais dont il connaît l'histoire (ou, tout du moins, la provenance). Après que votre ami(e) ai déposé ces objets sur une table, concentrez-vous et choisissez celui qui vous interpelle le plus. Pour le bon déroulement de l'expérience, il n'est pas nécessaire d'avoir tout un attirail de bougies, tentures noires, etc... Non, en psychométrie, tout se passe en plein jour (même en plein air) le plus simplement possible. Votre consultant doit cependant veiller à vous écouter sans penser à l'objet et à son propriétaire (pour éviter toute transmission de pensée) et à vous répondre sobrement dans une attitude de neutralité bienveillante.
Dans votre voyance, dès le toucher de l'objet, dites tout ce que vous ressentez, même si cela semble n'avoir aucun rapport. Vous devez faire vite car au bout d'une dizaine de minutes les vibrations de l'objet risquent de s'effacer. Tachez de faire le tri entre les symboles valables que votre esprit peut capter et les images ou sensations parasites. Et donnez votre impression sur le (ou les) vie(s) du (ou des) propriétaire(s) de l'objet. A la fin de la séance, vérifiez avec votre ami(e) vos dires. Si vous êtes doué, on vous le dira très rapidement. Si c'est le cas, attention, attendez au moins vingt minutes avant de faire une nouvelle expérience de psychométrie pour évacuer les vibrations précédentes.
2/ La psychométrie est, donc, la technique utilisée par certains voyants, permettant, en saisissant un objet de capter les flux produits par celui-ci, et ainsi de retracer sa "vie" et ses "fréquentations".
Une Expérience de Psychométrie
par Jean Prieur
Un message dicté depuis l'Au-delà par le jeune Roland de Jouvenel, sans faire allusion aux archives cosmiques que les hindous nomment akasha, parle de la cire molle où s'inscrivent les pensées et les actes: "L'éther est comme une cire molle et vos moindres pensées y laissent leur empreinte. Plafond où viennent s'imprimer les ondes qui fusent de chaque cerveau. Le bien et le mal, soudés ensemble, s'y perdent. Là, tout s'influence, car tout communique. Voilà pourquoi, en ce lieu, l'humanité est "une". Le moindre cri de peine ou de joie se répercute sur tous. Seuls parviennent à se détacher de ce magma ceux dont l'âme est déjà née" ("Au seuil du Royaume" aux éditions Fernand Lanore, 1 rue Palatine - Paris 6ème).
C'est d'ailleurs par l'intermédiaire de Roland que je fis la connaissance d'un de ses lecteurs fervent : Lionel Jackel, un jeune voyant particulièrement doué pour la psychométrie, décédé depuis, hélas.
L'ayant déjà testé pour une sculpture provenant d’une ville grecque, je décidai de renouveler l'expérience avec un fragment de chapiteau corinthien que j'avais ramassé au temps de l'Algérie française. Elle se déroula en ma présence et en celle de M. Hervé Le Floch, le vendredi 23 mai 1986, à Cergy-Ville-Nouvelle.
Lionel se recueille, saisit la pierre, fait une prière, tandis que je m'apprête à prendre des notes.
- La végétation est clairsemée, assez rase. Ce n'est pas en France. Terre sèche et poussiéreuse, quelques touffes d'herbe, une montagne en perspective, au premier plan, une colonnade. Je vois cela de haut comme si j'étais en avion. Climat sec, des nuages coiffent cette montagne entourée de collines désertiques composées de roches qui s'effritent. Le troisième œil me pique, je reçois du sable dans les yeux et dans la bouche.
L'endroit est inhabité, me voilà pris dans des tornades de sable. je ressens le troisième œil comme un vortex, comme une spirale décroissante. Nous sommes à l'intérieur des terres, c'est un climat continental, je vois un plateau aride et ensoleillé.
Cette pierre, c'est le haut d'un chapiteau, il y a eu de la dorure. Des ossements dans une cavité adossée à la roche. Les hommes ont utilisé jadis la paroi rocheuse pour y encastrer leurs maisons. Ces constructions sont mi-naturelles, mi-humaines, dans le style troglodyte.
Il y a longtemps que cette ville n'a pas été habitée. Pas de cabanes de bergers, pas de paysans, nous sommes éloignés de toute ville.
Pas de touristes non plus (en 1936, le tourisme en cette région était nul). C'est assez inaccessible, pas de route. Ca me cogne dans la tête ; j'ai toujours du sable dans la bouche et dans les yeux. Je vois toujours la rangée de colonnes et la haute colline rocailleuse sur laquelle rien ne pousse. Ce n'est ni la France, ni l'Italie, ni la Grèce. Ce n'est pas l'Europe.
Voici maintenant une sculpture peinte, elle représente une tête de femme. Le tour des yeux est bien marqué, en noir. Visage un peu sémite, qu'on rencontre dans les pays arabes. Cette statue colorée pourrait être d'origine phénicienne ou carthaginoise. Un grand silence étouffant, il y avait eu une malédiction.
Une flotte romaine surgit sur la mer au soleil couchant. C'est une invasion et la guerre. Les Romains ont occupé ce pays, cette cité. Ils se sont heurtés à une autre civilisation. A l'époque où la cité était florissante, il y avait un grand réservoir un peu à l'écart de la ville et une fontaine parmi tant d'autres. Tout cela n'existe plus à l'époque moderne. Je vois un soldat romain, puis un autre soldat avec un masque de couleur cuivre qui lui emboîte complètement le crâne. Il est basané, mais de race blanche, ce n'est pas le type égyptien, mais le type arabe. Je n'ai pas l'impression que ces deux hommes soient contemporains, car ils ne sont pas côte à côte. J'ai sauté d'une époque à l'autre, mais je reste dans l'intemporalité. Je vois des moutons avec eux. Ils sont habillés de noir ou de bleu sombre. Un ciel qui menace d'éclater en orage, mais la pluie ne tombe pas. Le pays n'est pas habitué aux orages.
Jean Prieur :
- Des hommes habillés de noir et de bleu sombre. Ce doit être des Touaregs. Y a-t-il des influx chrétiens ?
Lionel Jackel :
- Quand vous m'avez posé cette question, j'ai vu une tête de Christ en pierre dans un endroit très sombre. La tête n'est pas très artistique, j'en ferais autant. Je vois des chevaux, gris blanc, des chevaux arabes. Je vois aussi une stèle aux caractères cunéiformes et une statue peinte en bleu. (Lionel met la pierre sur son front). Je parie pour l'Algérie, car on m'a montré des photos de l'album de mon père ; il était en Algérie et en Tunisie pendant la Seconde Guerre Mondiale. (Lionel, lui, n'est jamais allé en Algérie).
Il met à présent sur le troisième œil un cristal de roche que lui présente Hervé, cela semble favoriser la voyance.
- Ce n'est pas Alger. Il y a de l'eau, mais assez profondément.
J. P .: - Pouvez-vous me dire le nom de cette ville ?
L. J. : - Par quel moyen ?
J. P. : - Par le pendule, par exemple ! Improvisons un pendule avec une clef. Vous énumérez l'alphabet et le pendule doit vibrer quand vous prononcez la lettre qui convient.
L. J. : - "A"... rien, "B" rien, "C" rien, "D"... c'est "D"...
J. P. : - Oui, continuez !
L. J. : - La deuxième lettre est un "J", un "J" c'est impossible.
J. P. : - Si ! c'est correct.
L. J. : - Est-ce Djebel ?
J. P. : - Non ! Continuez à énumérer l'alphabet !
L. J. : - La troisième lettre est un "E". La quatrième lettre est un "M". C'est DJEMILAH.
J. P. : - Oui, c'est cela !
L. J. : - J'avais déjà entendu ce mot au cours de la psychométrie quand on me montra l'album de photos, mais comme c'est un prénom féminin, j'ai trouvé cela ridicule. C'est comme si Paris s'appelait "Georgette".
A présent, je consulte le Larousse du XIXème siècle et je cherche Djemilah. J'apprend que Djemilah, province de Constantine, est à 40 km de Sétif (où j'étais cantonné). Elle s'étend au pied d'une montagne de 1.450 km d'altitude. Sur un plateau d'accès difficile, c'est l'ancienne Cuiculum ou Respublica Cuiculitanorum. On remarque à Djemilah, les restes d'un arc de triomphe aux chapiteaux corinthiens, les restes d'une basilique chrétienne, d'un théâtre, d'un temple de la Victoire et d'un temple quadrilatéral à six colonnes. A l'époque où je fis ce voyage, on disait que Djemilah avait été une ville thermale florissante. L'Encyclopédie n'en parle pas, mais Lionel a mentionné un réservoir et une fontaine.
Je lui présente une tête égyptienne. Il la palpe et dit : "Ma main gauche se paralyse. Cet objet ne dégage aucune vibration. Il n'est pas ancien, c'est une copie!"
- Parfaitement exact.
- Ce qui prouve bien que, plus un objet est ancien et authentique, plus il est chargé, plus il est vivant, plus il vit ... pour un sensitif.
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