mardi 23 août 2016

Intuition, coïncidences dans les découvertes scientifiques

Intuition, coïncidences ? Ces découvertes scientifiques que l'on doit au "hasard"


Article écrit par Tara Maclsaac – Epoch Times – 13 10 2015

Je tiens à le relayer sur ce blog, en sachant que dans 2 ans, il ne sera plus disponible sur le site de Epoch Times, remplacé par d'autres articles. Ce serait dommage que la Toile se prive d'un tel article. Cette enquête vient enrichir la compréhension de l'intuition et de ses mécanismes, dans les découvertes scientifiques.

L’univers est rempli de mystères qui remettent en question notre savoir actuel. Dans la série « Au-delà de la science », Epoch Times rapporte des récits à propos de ces phénomènes et théories qui posent un défi à nos connaissances actuelles. Sont-ils vrais ? Peuvent-ils permettre de futures découvertes et nouvelles compréhensions de notre univers ? À vous de décider.

L'univers est rempli de mystères

Dans le monde scientifique, il existe beaucoup de chercheurs qui n’épargnent pas leurs efforts, et accomplissent de singuliers progrès à la sueur de leurs front. Et puis il y a les autres. Ceux qui doivent leurs découvertes au « hasard », ou appelez-le comme vous le voudrez, à la chance, l’intuition, et peut être à une démarche pas forcément… scientifique.

Étude de cas : le 17 novembre 2014, des équipes de recherche de l’Université de Stanford et de Google ont annoncé séparément qu’ils avaient établi des réseaux de neurones artificiels capables de reconnaître des photos complexes en utilisant l’apprentissage automatique et la reconnaissance des formes.

Jordan Pearson, du magazine Motherboard, a enquêté et découvert qu’aucune des deux équipes n’était au courant du travail de l’autre, jusqu’à très récemment. "C’est une coïncidence incroyable que les annonces sur leurs recherche soient si rapprochées" , a t-il commenté. « Mais à bien des égards, cela reste compréhensible « , ajoute t-il, citant la course à la technologie actuelle et les demandes du marché numérique sur ce créneau. De plus, le travail préalablement accompli sur ce sujet aspirait à de nouveaux développements.
« Les idées, comme des graines, ont besoin d’un terrain fertile pour se développer et croître », a déclaré le Dr Bernard Beitman,

Peut-on en déduire que l’émergence simultanée et indépendante des idées trouverait explication dans le contexte (ici commercial) ? Alexander Graham Bell et Elisha Gray ont tous deux fabriqué les premiers téléphones en 1876. En 1773 et 1774, Carl Sheele et Joseph Priestley ont également découvert, de façon indépendante, ce qu’était l’oxygène. Autour de la période de 1915 à 1918, Mary Pattison et Christine Frederick ont ​​travaillé sur les moyens d’utiliser l’ingénierie mécanique pour améliorer l’efficacité dans le travail domestique.

Autour de 500 avant JC, des grands penseurs, philosophes et figures religieuses ont émergé. Bouddha, Socrate, Lao-Tseu, et d’autres, ont grandement contribué au développement de la civilisation humaine malgré les vastes distances les séparant – de la Grèce à l’Inde, en passant par la Chine. Peut-être que le moment était venu.


Bernard Beitman
« Les idées, comme des graines, ont besoin d’un terrain fertile pour se développer et croître », a déclaré le Dr Bernard Beitman, un psychiatre de Yale-instruit qui est un des pères fondateurs de l’étude des coïncidences. Il a cité un document écrit par William F. Ogburn et Dorothy Thomas en 1922. Ces chercheurs ont examiné 148 grandes découvertes scientifiques simultanément accomplies par deux ou plusieurs personnes.
(Adreus K. / iStock / Thinkstock)

Pour le professeur, il semble évident que ces scientifiques ont pioché leurs découvertes dans une sorte d’inconscient collectif. Par leur travail, ils sont amenés à être « sur la brèche de l’évolution », naviguant dans un nuage d’informations auxquelles nous sommes tous connectés.


Au sujet des philosophes et inventeurs de 500 av. J-C, le chercheur affirme : " peu importe comment cela se présente, l’esprit du groupe semblait préparé à accepter l’idée."

Histoires de coïncidence et d’intuition

Alors que les scientifiques se targuent souvent de suivre un protocole de travail basé sur la logique, parfois l’intuition est déterminante dans l’obtention du résultat.

Voici un exemple d’un médecin travaillant sur l’intuition, rapporté par le site Web du Center for Spirituality and Healing de l’Université du Minnesota : « En voyant le patient saigner à point très critique sur la table d’opération, le Dr Mimi Guernari, spécialiste du cœur, a passé des heures à essayer tout ce qu’elle pouvait pour endiguer le flot. Jusqu’à ce que, d’un coup, il lui vienne une idée : « J’ai pensé à quelque chose que je n’avais jamais utilisé auparavant (et que je n’ai pas réutilisé depuis) : du gel en mousse ». Cette réponse intuitive l’a inspirée, et alors qu’elle constatait l’arrêt des saignements, elle s’est demandé si elle hallucinait. Le « traitement » sauva la vie de son patient, ce jour là.« 

La pénicilline, cet antibiotique ayant accompli une énorme percée dans la lutte contre les infections bactériennes, a été mis au point durant de nombreuses années, et avec l’aide de nombreuses circonstances accidentelles ou fortuites.


Alexandre Fleming, bactérioliste 


Le bactériologiste écossais Alexander Fleming avait un rhume en novembre 1921. En se penchant sur une boîte de pétri pleine de bactéries, des gouttes de son nez dégoulinèrent. Il a réalisé par la suite que cet accident tua les bactéries, laissant un « halo d’inhibition » autour d’elle. Le lysozyme est le composant de ses muqueuses qui avait tué les bactéries ; mais il était impossible de le produire en masse.

Près d’une décennie plus tard, il était à l’hôpital St. Mary, faisant des recherches. Les conditions de travail dans le laboratoire étaient mauvaises – les fissures dans le plafond et les courants d’air présentaient quelques risques pour l’environnement.

Il était allé en vacances et avait laissé des boîtes de Pétri dans l’évier. Plutôt que d’avoir l’idée de les laver à son retour, comme de nombreux scientifiques l’auraient fait, il les a d’abord examiné et a trouvé une tache de bactéries mortes similaires à celle qu’il avait observée lors de son écoulement nasal. Ce halo d’inhibition est apparu autour de certains champignons qui s’étaient formés sur les boîtes. Ces spores avaient voyagé à travers les fissures depuis une expérience réalisée à l’étage supérieur.

Les spores étaient arrivés précisément au bon moment, et pendant une période où la température était juste celle qu’il fallait. Si les bactéries se trouvant préalablement dans le pétri avaient été à une phase différente de leur développement, le champignon n’aurait pas été aussi efficace.

Alexander Fleming a réalisé que ces moisissures pouvaient tuer les bactéries, mais il  a fallu attendre un autre groupe de scientifiques effectuant différentes expériences dans les années 1940. Ces derniers appliquèrent ces spores (la pénicilline) chez les souris, et ont réalisé que ces spores pouvaient survivre dans le corps d’un mammifère et qu’ils pouvaient traiter les infections bactériennes chez les humains. Là encore, ils ne pensaient pas en arriver à cette conclusion, c’était une nouvelle fois une découverte accidentelle.

Pour résumer, après son incident de nez qui coule, Alexander Fleming recherchait un halo d’inhibition dans ses cultures de bactéries.  C’est cette clairvoyance qui a permis les coïncidences ultérieures, avec le résultat qu’on leur connaît.

Si le laboratoire avait été mieux tenu, les spores n’auraient jamais voyagé jusqu’à l’évier d’Alexander Fleming. Si le scientifique n’avait pas examiné la boîte de Pétri avant de la laver à fond, il n’aurait pas remarqué le halo d’inhibition. Si les spores n’avaient pas atterri exactement au bon moment, Alexander Fleming n’aurait rien découvert.

Beaucoup de coïncidences et un peu de clairvoyance ont abouti à une découverte qui a sauvé des millions de vies.

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